Les stingers, également appelés brûlures, sont des blessures courantes dans les sports de contact, comme le football américain et le rugby. Ces blessures peuvent également être observées dans la lutte, le hockey, le basket-ball et la boxe. Un stinger résulte d’un contact direct ou d’un étirement de certains des nerfs lorsqu’ils sortent du cou et descendent le long du bras affecté ; c’est pourquoi la blessure peut parfois être ressentie tout le long du membre supérieur jusqu’aux doigts.

Symptômes
Les symptômes sont ressentis dans un seul bras, pas les deux
- Douleur, parfois très intense et décrite comme une brûlure
- Faiblesse
- Engourdissement
On peut voir l’athlète porter le bras blessé avec son bras non affecté, lorsqu’il quitte le terrain de jeu ou le court.
Évaluation et traitement en médecine du sport

Un médecin du sport posera des questions à l’athlète sur sa blessure et effectuera un examen neurologique complet, en testant les sensations, la force et les réflexes. Les mouvements du cou et des épaules seront également évalués. Les symptômes ne sont qu’unilatéraux dans le cas d’un dard, et les symptômes affectant les deux bras font craindre une lésion de la moelle épinière potentiellement plus grave.
Si l’évaluation a lieu au moment de la blessure et que les symptômes sont inquiétants, le médecin du sport peut protéger l’athlète en immobilisant son cou. Pour ce faire, il peut le placer sur une planche dorsale et le transporter à l’hôpital pour une évaluation plus approfondie.
Dans le cas d’un dard, les tests d’amplitude de mouvement et de force seront répétés à intervalles réguliers, en espérant que l’athlète s’améliorera avec le temps.
Si les symptômes durent plus longtemps que prévu, l’athlète peut être orienté vers des tests supplémentaires, notamment une radiographie ou une IRM.
Le traitement consiste généralement à protéger le bras affecté, parfois avec une écharpe pour plus de confort. L’athlète peut également avoir besoin de médicaments contre la douleur, et peut être orienté vers un programme de rééducation structuré, guidé par un entraîneur sportif ou un kinésithérapeute, pour l’aider à retrouver une fonction complète.
Prévention des blessures
La meilleure prévention consiste à utiliser une technique appropriée, comme le plaquage au football et au rugby. Les exercices de force et d’équilibre conçus pour préparer un athlète à la compétition, avec un accent particulier sur le cou et le tronc, peuvent également aider à prévenir les blessures. L’athlète peut également essayer des protections supplémentaires, même s’il porte déjà des épaulettes.
Retour au jeu

L’athlète doit retrouver toute l’amplitude des mouvements et la force du cou et du bras affecté avant d’envisager un retour à l’entraînement ou au jeu avec contact. L’exclusion de l’athlète pour une période prolongée ou même de façon permanente doit être envisagée en cas d’antécédents de piqûres multiples et/ou de constatations neurologiques persistantes, comme une faiblesse.
Auteurs : Membres de l’AMSSM Kyle V. Goerl, MD ; Cindy J. Chang, MD
Références
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- Weinberg J, Rokito S, Silber JS. Etiologie, traitement et prévention des « piqûres » athlétiques. Clin Sports Med. 2003;22(3):493–500. doi:10.1016/S0278-5919(02)00057-1.